Catusagios Admin
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| Sujet: Une nécropole datant de l’âge du Bronze découverte à Marigny-le-Châtel Dim 27 Avr 2014 - 12:43 | |
| Une nécropole datant de l’âge du Bronze découverte à Marigny-le-Châtel Marigny-le-Châtel - À Marigny-le-Châtel, une nécropole du Bronze moyen vient de livrer des modes de sépultures – incinération et inhumation – d’une diversité étonnante.Elles ont l’âge des grandes pyramides (1400 avant notre ère), ce sont des sépultures regroupées en nécropole. Et elles témoignent d’une grande attention portée aux défunts…
La nécropole du Bronze moyen et du Bronze final fouillée sur l’emprise de l’Arc de Dierrey, près du lieu-dit « L’Homme-Mort » sur le territoire de la commune de Marigny-le-Châtel, a montré des éléments très intéressants, se félicite Benoît Filipiak, chef d’opération pour l’Inrap (Institut national d’archéologie préventive).
La reconnaissance aérienne avait mis en évidence la présence de trois grands enclos funéraires (de 15 m de diamètre à 20 m de côté), circulaire, subcirculaire et quadrangulaire.
Des enclos funéraires dont deux ont été pillés mais dont le dernier contenait encore le défunt en place. Ces enclos, déterminés par un fossé creusé, se passaient peut-être du tertre de terre levé qu’on leur prête habituellement. La présence d’une « porte » peut le laisser penser, observe l’archéologue.
L’ampleur du site à enclos funéraire échappe à l’aire de fouille, limitée à un espace de 2 ha et d’une largeur constante de 28,50 m, l’emprise au sol du gazoduc.
D’étonnants « enclos palissadés »… Ces enclos ne représentent d’ailleurs pas l’ensemble des inhumations, une quarantaine fouillées en tout. Certaines sont isolées quoique orientées de même façon.
Ces tombes présentent la particularité remarquable – mais pas inédite –, d’être solidement cantonnés de gros blocs de grès bruts. Des pierres collectées au loin, au mieux vers Gélannes, et transportées sur site pour le confort des morts…
La quarantaine de sépultures reconnues et fouillées – inhumations et incinérations mêlées –, a été en partie pillée (environ 40 %), parfois à une époque très récente, dans les années 50, estime Benoît Filipiak.
La faible épaisseur de terre agricole sur le socle de craie sur lequel reposent les tombes l’explique sans doute. Comme elle explique les très maigres fragments osseux retrouvés. En revanche, les tombes sauves ont livré un mobilier intéressant de céramiques, d’armes (deux poignards de bronze), de bijoux (bracelets, fragments de colliers à spirales de bronze, une perle d’ambre…) et peut-être de parures guerrières. Deux tibias en bon état pourraient indiquer la présence sur le défunt de jambières de bronze, comme on en a parfois découvert dans la région (fouilles de l’A26, au sud de Troyes).
Le plus surprenant reste la découverte d’un dernier dispositif d’inhumation. Des « enclos sur pilotis » (des enclos « palissadés »), de forme quadrangulaire avec pour l’une ce qui semble bel et bien une tombe par son orientation identique aux autres sépultures.
Si leur usage de tombes est confirmé, il s’agit de structures inédites pour cette période du Bronze moyen-Bronze final.
L’étude du mobilier devrait en dire plus. Dès lors, l’Inrap organisera une réunion publique d’information à l’attention des habitants de la région. J.-M. VAN HOUTTE Source : http://www.lest-eclair.fr/aube/une-necropole-datant-de-l-age-du-bronze-decouverte-a-ia0b0n218592 | |
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