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 Cheminer au pays des Celtes et Ligures de Provence

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Catusagios
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Catusagios


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MessageSujet: Cheminer au pays des Celtes et Ligures de Provence   Cheminer au pays des Celtes et Ligures de Provence I_icon_minitimeLun 24 Nov 2014 - 7:59

Cheminer au pays des Celtes et Ligures de Provence
Pour découvrir un autre pays d’Aix


Parler d’Aix-en-Provence c’est penser festival de musique, comme c’est penser théâtre en parlant d’Avignon. Mais l’ancienne capitale provençale, restée sa capitale intellectuelle, ne vit pas qu’en juillet. Elle a bien d’autres cordes à son arc.
Dont celle d’avoir été, dans les temps reculés, sinon la capitale tout au moins l’épicentre d’une aire ethno-culturelle, qui constitue le substrat de la « Grande Provence » actuelle, même en y incorporant les flux migratoires européens antérieurs à l’arrivée de César.

Cheminer au pays des Celtes et Ligures de Provence Provence2

Mais autant César et les Romains ont laissé au sol et dans la pierre une empreinte forte et monumentale, autant les Ligures et les Celtes semblent avoir survolé la contrée tant leurs traces sont rares. Et il faut bien s’y connaître pour retrouver, souvent à l’écart des routes et des habitats, dans le fouillis végétal les lieux qu’ils ont marqués : lieux d’habitat, lieux sacrés.
Difficile de se projeter quelques millénaires en arrière et d’imaginer ces barres rocheuses dominantes, ces tertres abrupts boisés, occupés par des populations indigènes, à l’abri de murs de pierre puissants : ce que les Romains ont appelé « oppida » ou encore castellaras. On a pu parler d’une civilisation des oppida dans le Midi de la France.

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Provence Celto-ligure

                                    
Leur nombre estimé peut atteindre plusieurs centaines par département : par exemple 300 dans les Alpes-Maritimes, 277 recensés dans le Var, plus de 200 dans le Gard et un nombre sensiblement équivalent dans les Bouches-du-Rhône, pour ne citer que les départements environnants. Mais les données archéologiques précises (sites fouillés et reconnus) sont beaucoup plus limitées.
Il ne faut cependant pas voir dans ces oppida un réseau urbain cohérent. Les oppida diffèrent d’ailleurs par leur période d’occupation, par leur superficie ou encore par le type de site où elles sont situées : éperon barrée avec pentes ou falaises sur trois côtés à Untunios à Saint-Antonin–sur-Bayon, enceinte en appui sur un à-pic à Constantine près de Lançon ou à Notre-Dame-de-Pitié à Marignane, sommet fermé par une enceinte comme au Pain-de-Munition près de Pourrières.

Leur localisation n’a jamais été retenue par « hasard
Enfin si ces habitats perchés sont nombreux, il ne faut pas penser que l’habitat de plaine était inexistant. Mais le perchement semble avoir été une caractéristique de ces populations. Sans être de ces passionnés en quête permanente de nouveaux vestiges, on peut avoir simplement la curiosité d’accéder à ces sites pour en ressentir la grandeur et, si on y est sensible, la « vibration », car leur localisation n’a jamais été retenue par « hasard ».
Dans les cultures que nous nommerons « premières » (à chacun de hiérarchiser, s’il l’entend) l’élection d’un lieu d’habitat par définition collectif relevait de l’acte sacré. En ces temps-là, on ne connaissait pas la laïcité ; on n’en avait pas besoin. Tous les membres de la communauté partageaient la même religion, priaient les mêmes dieux. Et tout était plus simple, comme en Amazonie ou au Japon.
Il est loisible de picorer les destinations au grès de ses envies ou d’entreprendre un parcours plus complet en combinant différents moyens de locomotion : marche, vélo, auto. En se munissant d’une carte au 100/0000 (pour les trajets sur route) ou/et au 25/000 pour la topographie d’approche. C’est notre choix.
Le périple que nous avons retenu s’étale sur plusieurs dizaines de kilomètres (aller). Il vous mènera à l’essentiel, au travers tantôt de paysages cézanniens, tantôt d’une Provence sauvage ou urbaine. Une dernière recommandation, passant : que la mémoire de ceux qui t’ont précédé te porte à l’attention, à la prudence et à la délicatesse.
Départ d’Entremont, située sur un mamelon à la sortie Nord d’Aix, qu’elle domine. La capitale des Salyens a précédé la ville romaine d’Aquae Sextiae. A son corps défendant pourrait–on dire, puisque sa destruction fut suivie de la fondation de la colonie établie à ses pieds.

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Oppidum d'Entremont

Entremont fut redécouverte fortuitement pendant la guerre, dit-on ; les Allemands voulaient établir une station radio sur ce site dominant. Les fouilles ont montré une véritable ville, établie en limite d’un plateau calcaire, défendue sur deux côtés par des escarpements naturels et, au nord, par un rempart avec courtines et tours. Elle abritait une population nombreuse. Cette ville contrôlait des voies de transit entre Marseille et la Durance, l’étang de Berre et le Var.

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Oppidum du Pain de munition


Capitale d’un peuple puissant, formant une société aristocratique et guerrière, « les Salyens atroces», elle eut le tort de gêner Massilia, alliée de Rome, fut prise d’assaut et ruinée : les guerres pour raison économique existaient déjà.
Continuons notre promenade vers l’Est par la vallée de Vauvenargues, puis le col de Claps. Longeant le versant nord de Sainte-Victoire, le mont Venturi, nous allons vers le Puits de Rians où existait également un oppidum. Mais celui qui nous intéresse est, à peu de distance, celui du Pain-de- Munition. Il se situe au sommet d’un mamelon boisé, très visible, aux formes bien symétriques, à l’Est de la route Pourrières-Rians.
Sur la route d’Hercule
Une marche, de trois quarts d’heure dans un maquis de chênes, conduit au sommet. On y découvre une enceinte constituée par un mur large, éboulé ; il faisait le tour du sommet. La vue est imprenable sur la route qui suit une combe et sur les alentours boisés : un véritable point d’appui pour contrôler un axe de circulation et un carrefour de voies. Les Celto-Ligures avaient le sens stratégique.

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Oppidum de Bramefan


Nous laissons Pourrières derrière nous en obliquant vers le couchant et longeons le versant sud de Sainte-Victoire sur ce qui est, à peu près, la «route héracléenne ». La voie légendaire qu’emprunta, en sens inverse, Hercule qui s’en retournait en Grèce après être allé cueillir les pommes du Jardin des Hespérides. Peu après Puyloubier, un autre oppidum, celui de Bramefan, sur une arête, à mi-flanc, sur le versant sud de la montagne Sainte-Vicoire. Le décor minéral est d’une grande beauté.
Les fouilles ont mis à jour une occupation remontant au Vè siècle avant JC, avec la présence probable d’un sanctuaire ; à noter qu’il existe, à proximité, un ermitage de Saint-Ser. Peut-être les Dieux n’ont-ils jamais quitté ces lieux. Des vestiges de foyer et de vidanges témoignent d’une activité artisanale: petite métallurgie.
Voilà Untinos, à quelques centaines de mètres au-dessus du petit village de Saint-Antonin. L’oppidum occupe un éperon rocheux, perpendiculaire à la falaise sud de Sainte-Victoire. Un petit plateau, cerné de trois côtés par des pentes abruptes, domine la petite plaine qui va jusqu’au Cengle et la côte permettant d’accéder à Saint-Antonin. Là aussi, point de vue imprenable.
Un mur, haut d’environ un étage, témoigne d’une présence bien postérieure aux Celto-Ligures. Ce sont les vestiges d’une occupation au Moyen-Age. Il y avait là un castellum et une chapelle. La fouille du site celto-ligure a fait apparaître un rempart à l’ouest, au nord et au sud-ouest. Les autres côtés étant défendus par le relief. Quelques éléments d’urbanisme ont été relevés.
Dans notre découverte des oppida du pays d’Aix-en-Provence comptant parmi les plus marquants, nous sommes sur la route d’Hercule, au sortir de la cité en direction de Velaux et de l’étang de Berre. Notre objectif est Roquepertuse.
Un site encore éminemment remarquable, à petite distance d’une sorte de molaire, en partie boisée, qui se dresse au-dessus de la vallée de l’Arc. Mais, sacrilège, la civilisation technicienne a malheureusement coiffé cet endroit d’un pylône de ligne à haute tension.
Roquepertuse était le sanctuaire central des Salyens. Mais des fouilles récentes ont montré l’existence d’un habitat. On pense que ce sanctuaire était un lieu de réunion pour les chefs Salyens, mais aussi de culte à leur gloire. Les Romains, parachevant la destruction de la confédération salyenne, l’assiégèrent et le détruisirent.
On a trouvé à Roquepertuse les vestiges d’un édifice à piliers et une collection de statues de personnages accroupis conservés au musée Borély de Marseille. Les Gaulois, dit-on, avaient coutume de s’asseoir en tailleur pour le repos ou le repas.

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Site de Roquepertuse


Il y a débat sur la destination de Roquepertuse. A proximité du sanctuaire à taille réduite et que l’on pensait isolé, des fouilles récentes (1994) ont mis à jour un habitat : en fait, une bourgade assez importante estimée à plus d’un demi-hectare, établie à mi-pente et dominée par un oppidum. Ce sanctuaire ferait plutôt penser à une ferme fortifiée.
La vocation culturelle de Roquepertuse ne saurait être contestée d‘après Brigitte Lescure qui a donné une relation de ces travaux. Elle a aussi remis en perspective l’origine de la statuaire et des guerriers, de facture et style celte, identique à d’autres retrouvées en Hesse allemande; leur datation fait reculer les « provençales » du III°siècle au V°, voire VI° avant JC.
Pourquoi est-on passé d’une statuaire d’influence méditerranéenne à une statuaire nordique ? Parce que entre temps l’archéologie s’est rangée au principe de réalité. Elle a mis sous le boisseau l’opinion (ou l’idéologie) qui prévalait au début du XX°siècle, lors des premières fouilles. Les Celtes ne pouvaient être que des «barbares». Le Beau et le Bien ne pouvaient venir que d’Athènes ou à la rigueur de Rome.

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Portique de Roquepertuse


Le sanctuaire, ou l’agglomération, ou le lieu culturel, aurait été détruit 190 avant JC, soit antérieurement à la disparition d’Entremont. Donc les Romains n’y seraient pour rien. On ignore toujours l’identité des destructeurs de Roquepertuse.
Comme quoi l’histoire est toujours relative. De nouvelles preuves font changer de vision et de nouvelles valeurs, d’interprétation. Cependant Roquepertuse reste un oppidum celto-ligure.
Après Roquepertuse et restant sur les traces d’Hercule, dépassons La Fare: un toponyme (appellation) d’origine germanique, certainement un souvenir de l’implantation d’un parti de fédérés vers la fin de l’Empire romain. Dirigeons-nous vers les rives de l’étang de Berre.
Au Nord, avant Saint-Chamas, sur la commune de Lançon, au bord de la falaise et à l’aplomb du lieu dit Calissanne - toponyme dérivé directement du nom d’un romain Calissius ( ?) - se trouve l’oppidum de Constantine. L’origine du nom aurait un rapport avec l’empereur Constantin, comme celui de la ville d’Algérie.
L’un des ensembles monumentaux indigènes les plus impressionnants
Constantine forme l’un des ensembles monumentaux indigènes les plus impressionnants de la Provence méditerranéenne. Au bord d’escarpements déchiquetés de roches blanches, le site est remarquable. Il surplombe l’étang de Berre, domine l’Arc dont le débouché dans l’étang est tout proche, contrôle une voie stratégique entre l’Espagne et l’Italie.
La voie aurélienne passe au pied des murailles de l’oppidum.De ce belvédère, on pouvait apercevoir le trafic sur les voies massaliètes, observer les chemins sauniers et la navigation sur l’étang, jusqu’au chenal de Caronte. On a trouvé au pied de la falaise, près d’une source qui irriguait le domaine de Calissanne, une vasque votive avec l’inscription «Gilliaco fils de Poreixios a donné à Bélénos ». Bélénos était le dieu gaulois des eaux salutaires.

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Oppidum de Constantine


Avec ses sept hectares, l’oppidum est l’un des plus vastes habitats perchés de la Provence antique. Et l’un des plus monumentaux, avec ses tours et son rempart que l’on date du II°siècle avant JC, au moment où les Romains arrivent en Provence.
Au centre de l’oppidum, se trouvent trois avens naturels qui étaient le réceptacle d’un culte chtonien (culte de divinités infernales ou souterraines) et un sanctuaire. Ces gouffres ont attiré les curieux (et les prédateurs) à la recherche de la « Chèvre d’or », guidés dans leur recherche par les écrits sibyllins de Nostradamus qui mentionne Constantine.

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D’autres mythes se sont forgés autour de ces gouffres, dont certains en relation avec le gouffre de Delphes, au bord duquel la Pythie rendait ses oracles. N’a-t-on pas dit aussi que les Gaulois Tectosages, qui avaient pillé le sanctuaire de Delphes au cours de leur raid en Grèce et emporté son trésor, l’auraient caché en Provence et à Constantine ? Constantine était un des lieux sacrés antiques les plus importants de Provence.
L’arrivée du christianisme refoula le culte païen, discrédité en superstitions diaboliques. Mais en même temps que s’estompait la sacralité des lieux naissait la légende d’un trésor oublié, manifestation habituelle d’existence d’un gisement de mémoire symbolique refoulée par l’oppression de nouvelles idéologies dominantes.
Et Constantin, qui aurait donné son nom au lieu (on ne connaît pas son nom gaulois ou celto-ligure), n’est-il pas celui qui officialisa le christianisme ? Cette porte est-elle fermée à jamais ? Arrivées depuis, les religions «nouvelles» ne le sont plus. Alors....
Qui étaient les habitants des oppida?
Peu à peu, par acculturation ou assimilation, les Ibères, à l’Est du Rhône, deviennent des Celtibères avec l’arrivée d’Europe centrale (Bavière, Autriche, Bohème ) des Celtes, à partir du VII° siècle avant JC, la celtisation n’étant réalisée que vers le IV° et III°siècle .
Ces Ibères peuplent la péninsule ibérique: l’actuel Sud-Ouest de la France actuelle et une partie des îles de la Méditerranée occidentale. Toutefois, une incertitude demeure. En Sicile, par exemple, étaient-ce des Ibères ou des Ligures ? Ils deviendront ou se transformeront aussi, par cette alchimie propre à la formation des peuples, en Celtibères dans la partie Ouest et Centre de la péninsule ibérique.

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A l’Ouest du même fleuve, et pense-t-on, de la Loire à la côte, jusqu’en Italie du Nord, le substrat ethnique est formé de Ligures. Le processus est identique. Les Ligures deviennent des Celto-Ligures le long de la côte méditerranéenne. L’élément celte étant plus prédominant (par le nombre) à l’intérieur. Même les Corses de l’époque sont aussi des Celto-Ligures, avec plus de ligure certes mais aussi du celte.
Comme quoi, nos ancêtres les Gaulois, avec les Ligures d’une part et les Ibères d’autre part, sont aussi, les ancêtres de nos cousins lombards, piémontais, liguriens, castillans, galiciens, aragonais, portugais. Pour ne citer que les plus proches.
La future Provence est, à cette époque, occupée par des Celto-Ligures, dont voici quelques peuples : les Voconces installés dans la région de Vaison, les Salyens entre Arles et Aix-en-Provence (Entremont) qui sont leurs deux capitales ; les deux lieux resteront pendant des siècles les capitales de la Provence ou du royaume d’Arles. Ils formeront ensuite une puissante confédération qui menacera Massilia la grecque.
Citons d’autres peuples de l’aire provençale : les Camactulici dans les Maures, les Ligauni et les Oxibii dans l’Estérel, les Tricastini entre Carpentras et le ...Tricastin, les Cavares entre Valence, Avignon et ... Cavaillon, les Ségobrigii dans la Sainte-Baume et l’Etoile et bien d’autres.
Mais il est difficile, dans ces nombreux peuples, de distinguer les éléments ligures des éléments celtes. Peut-être y avait-il déjà une proximité ethnique antérieure qui les a fait s’interpénétrer rapidement, comme deux siècles plus tard les Romains et les Gaulois, formant le peuple gallo-romain, car ils étaient issus de la même matrice. Voila les peuples des oppida.

Source :
http://www.metamag.fr/metamag-842-Cheminer-au-pays-des-Celtes-et-Ligures-de-Provence.html
http://www.metamag.fr/metamag-849-Cheminer-au-pays-des-Celtes-et-Ligures-de-Provence%202.html
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