Catusagios Admin
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| Sujet: Le trésor gaulois était enfoui à même le sol Mer 22 Jan 2014 - 7:52 | |
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Le trésor gaulois était enfoui à même le sol FRASNES-LEZ-ANVAING - Les pièces d’or et les torques celtiques découverts, dans des circonstances rocambolesques à Frasnes en 1864, sont exposés à New York depuis 60 ans.Les deux torques et neuf pièces de monnaie sont exposés dans la partie médiévale du Metropolitan Museum de New York. Dans l’après-midi du 5 février 1864, à proximité d’un ravin au fond duquel coule une source appelée «La Fontaine de l’Enfer », au Bois de Martimont, à la limite d’Anvaing, des gardes forestiers mettaient à jour de façon fortuite un dépôt d’objets en or placés dans un pot, une trouvaille archéologique des plus importante, sans précédent en Belgique, que l’on allait désigner comme Le trésor de Frasnes-lez-Buissenal. Le «Courrier de l’Escaut » se faisait l’écho de cette découverte quelques jours plus tard, soit dans son édition du 14 février: La semaine dernière, des ouvriers de M. le comte de Lannoy d’Anvaing, en pratiquant des trous dans le bois de Millomé, sous Frasnes, ont trouvé deux bracelets de dame en or, une bague en or et environ 25 pièces de monnaie, également en or, dont l’origine remonterait au temps des Gaulois. Il ne s’agissait pas en réalité de bracelets mais de colliers, le plus bel ornement du chef gaulois, respectivement d’un diamètre de treize cm pour le plus grand, finement décoré d’une tête de bélier, et de douze cm. Aujourd’hui, les deux magnifiques torques et ainsi que neuf pièces en or sont exposés au Metropolitan Museum of Art de New York, là où un collectionneur privé les a mis en dépôt dès 1953.
Fidèle Teintenier, habitant de Forest, est cet ouvrier qui, dans le but de planter un arbre, avait porté sa pelle dans le dépôt, enfoui sous quelques centimètres de terre. Il remettra le tout au comte de Lannoy, au château d’Anvaing La défroque d’un évêque ?Dans son étude publiée en 1866 par le Cercle archéologique de Mons, l’avocat renaisien Édouard Joly note que la découverte avait été traitée sans ménagement: colliers démembrés, mutilés en partie, pièces détachées du grand torque, etc. «On prenait tous ces restes pour la dépouille d’un évêque des temps anciens, sa crosse, son anneau, et les boutons de son vêtement… »
Les trouveurs indifférents ne se donnèrent même pas la peine de remuer la terre à la place du dépôt, et les objets furent jetés négligemment au fond d’une armoire, regrette l’auteur, avant de se réjouir que le marchand de vieux fer ou celui de peaux de lapins ne vint point à passer par là: « Quelques voisins toutefois furent mieux avisés et ramassèrent plusieurs médailles, rien qu’en grattant la terre rapportée: ce ne fut réellement qu’à la suite de notre première visite sur le terrain, et après que l’on eut compris que les objets avaient de la valeur, que de véritables fouilles commencèrent, lesquelles, amenant la découverte d’un certain nombre d’autres médailles, furent poussées bientôt avec une ardeur telle qu’une fourmilière d’hommes, de femmes et d’enfants, accourus de toutes parts, qui armés de bêches, qui de pioches et de râteaux, eussent, en peu de temps, bouleversé le bois entier, si M. le comte de Lannoy n’y eût fait mettre ordre. » Un vrai scénario de film!
Pascal LEPOUTTE Source: lavenir http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=dmf20140120_00420353 | |
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