La préservation des objets archéologiques métalliques : des premiers soins à la conservation durable - du 08 au 09 mai 2014

Le colloque international « La préservation des objets archéologiques métalliques : des premiers soins à la conservation durable » est organisé conjointement par la FAW (Fédération des Archéologues de Wallonie et de Bruxelles, asbl), le CReA-Patrimoine (Centre de Recherche en Archéologie et Patrimoine) de l’Université libre de Bruxelles et la Direction de l’Archéologie du Service public de Wallonie (Département du Patrimoine-DGO4), dans le cadre de « 2014, année de l’archéologie en Wallonie » (www.archeo2014.be).

Le traitement de conservation-restauration et la mise en valeur patrimoniale des métaux archéologiques sont des questions particulièrement complexes. Le développement de l’archéologie, notamment préventive, oblige les administrateurs en charge des fouilles à gérer une quantité de plus en plus grande de matériel. La qualité actuelle des fouilles permet de mettre au jour un patrimoine fragile qu’il faut préserver. Avec le développement des métiers du patrimoine, le nombre d’acteurs qui sont amenés à intervenir sur ce matériel, de la fouille au musée, est de plus en plus grand, et ces acteurs sont de plus en plus spécialisés. Pourtant, à l’heure actuelle, il n’existe pas de réflexion d’ensemble qui permette de rassembler les protocoles d’intervention sous une approche globale concertée.

En ce qui concerne la conservation-restauration, les méthodes évoluent vite. Du travail mécanique au plasma, les moyens d’interventions ne manquent pas, mais la pertinence de leur usage respectif est encore débattue au niveau international. Quels moyens ? Pour quels résultats ? Autre problème : les acteurs de l’étude et de la préservation des métaux archéologiques n’ont pas souvent l’occasion de faire converger leurs approches pour optimiser l’étude et la conservation des objets. Comment prélever un objet en métal sur un chantier de fouille en vue d’un conditionnement optimal jusqu’à l’analyse ? Comment l’analyste peut-il, notamment en étudiant les corrosions ou les patines antiques, guider le travail du restaurateur ? Comment le restaurateur peut-il aider le conservateur de musée à assurer les conditions qui pérenniseront la stabilité de l’objet ? Mise en état de l’objet pour étude, stabilisation, consolidation, conservation passive et/ou restauration, comment aborder ces questions collectivement pour définir au mieux les gestes techniques, et en particulier dans les contextes d’urgence et de budgets réduits de l’archéologie préventive ?

Plateforme de dialogue au meilleur niveau international, le colloque a donc une double ambition. D’un point de vue scientifique, il entend poser une réflexion globale sur le traitement des métaux archéologiques, depuis la fouille, en passant par le prélèvement et l’analyse, jusqu’au traitement de restauration et à la conservation préventive ou la présentation muséale. Le traitement conjoint de ces problématiques est de nature à enrichir les pratiques de chaque discipline sur base d’un dialogue interdisciplinaire. D’autre part, du point de vue méthodologique, le colloque vise à stimuler la pratique de l’intervention concertée de manière à rassembler les gestes techniques dans ce qui serait un protocole de traitement global, bien défini, du sol à la vitrine de musée.