carantia Admin
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| Sujet: Mouroux, nécropole gauloise Mer 17 Aoû 2016 - 16:23 | |
| [size=39]Mouroux : la plus vaste nécropole gauloise d’Ile-de-France mise au jour[/size] [size=10][size=10]Mouroux, le 16 juin. Le travail de fouilles archéologiques est très minutieux et demande beaucoup d’attention et de précaution. Certains objets sont retrouvés dans leur forme complète et d’autres en plusieurs tessons à reformer.(Inrap/Floriane Casula.)[/size] [/size] Gérémy Charrier
[size=13][size=59]Les fouilles menées pendant trois mois par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) à Mouroux ont mis au jour une exceptionnelle nécropole gauloise du Second Âge du Fer (450 à 50 av. J.-C.). Depuis le 8 août, les archéologues ont laissé le champ libre aux pelleteuses. Ces fouilles préventives avaient été lancées suite au projet d’implantation d’une zone d’activités commerciales de la communauté de communes du pays de Coulommiers et à la demande de diagnostic de l’Etat afin de protéger un éventuel site archéologique. « Ce site est d’une importance inédite en Île-de-France. Jamais on n’avait découvert une aussi vaste nécropole », note Richard Cottiaux, directeur du centre de l’Inrap à Croissy-Beaubourg. Il s’agit d’un hectare séparé en deux zones pleines d’enseignement sur les rites funéraires des Gaulois. Dans la région, ils composaient la tribu des Meldes, organisée autour de Meaux. Ils ont donné leur nom au gentilé des habitants de la ville : les Meldois. Parmi les vingt sépultures découvertes, les tailles et les formes diffèrent ainsi que leur contenu. « Ce sont de petits monuments fossoyés en tranchées profondes jusqu’à 1 m, qui mesurent de 3 à 5 m de côté, en forme de carré ou d’agrafe, avec un petit trou au centre où était déposé un vase contenant les restes du corps incinéré du défunt, détaille Emilie Louesdon, céramologue et responsable des fouilles.
p>« On y a retrouvé des éléments de parures, des perles en os ou en verre, mais aussi des offrandes montrant une croyance en une divinité supérieure », poursuit l’experte. Des os calcinés ont aussi été retrouvés et permettront de déterminer plus d’informations sur la population qui occupait le site.
Un autre enseignement tiré suite aux fouilles est celui de la présence de classes sociales différentes au sein de la nécropole. « En analysant la céramique mise au jour, qui permet de dater des trouvailles, on note la présence de vin importé d’Italie. Ce rite funéraire coûtait très cher pour l’époque. Seuls des gens aisés pouvaient se permettre une telle fantaisie sur de grandes sépultures », conclut Jean-Marc Séguier, céramologue à l’Inrap. Une longue phase d’analyse commence au centre de l’Inrap à Croissy-Beaubourg
Croissy-Beaubourg, le 9 août. Les os, les tessons d’amphores ou de poteries ou bien les parures sont tous inventoriés et stockés dans une grande salle du centre de l’Inrap en attendant leur analyse. (LP/G. CH.) Même si les archéologues qui ont entrepris ces recherches ont déjà émis quelques hypothèses sur les trouvailles, chaque spécialiste doit étudier les objets sortis de terre. « On les inventorie et stocke dans nos locaux de Croissy-Beaubourg. Ensuite, viendra l’étape du lavage qui est toujours très délicat », explique Emilie Louesdon, céramologue et responsable des fouilles. Cela consiste à enlever la terre, qui a sédimenté pendant plusieurs siècles, d’objets parfois très fragiles. « Certains os sont très fragmentés et il arrive qu’ils cassent au lavage. Donc il faut prendre des précautions et ça peut prendre beaucoup de temps », acquiesce Richard Cottiaux. Des délais très longs qui repoussent la livraison des résultats d’analyse. Parmi les nombreuses étapes post-fouilles, des topographes se rendent aussi sur le terrain pour reproduire une cartographie fidèle du lieu avant le passage des archéologues et immortalisent les emplacements. Des céramologues vont étudier les amphores et autres poteries pour dater très précisément le site. D’autres scientifiques moins connus entrent également en jeu. Par exemple, l’archéozoologue se chargera d’étudier les os d’animaux, le géomorphologue s’occupera d’analyser les formes du relief terrestre et le micromorpholgue s’intéressera à la composition sédimentaire du sol des fouilles. G.Ch. leparisien.fr[/size][/size] http://www.leparisien.fr/croissy-beaubourg-77183/mouroux-la-plus-vaste-necropole-gauloise-d-ile-de-france-mise-au-jour-15-08-2016-6042565.php
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